Une perte d’autonomie progressive chez les seniors
Le vieillissement s’accompagne de troubles physiques et psychiques d’intensité variable d’une personne à l’autre. Le corps devient progressivement plus vulnérable. Des activités du quotidien sont alors difficiles à effectuer sans une assistance. On parle de dépendance.
C’est un changement déstabilisant qu’il est important d’accompagner, pour qu’il soit le moins perturbant possible.
Des signes de la perte d’autonomie
- Un équilibre plus hésitant, des gestes impossibles ou douloureux, une chute.
- Un manque d’appétit, une perte de poids.
- Des difficultés en matière d’hygiène pour la toilette personnelle ou l’entretien du domicile.
- Un changement de caractère : tristesse, dépression, agressivité ou au contraire apathie.
- Des problèmes de mémoire : difficulté à reconnaître un lieu ou un proche, perte de la notion du temps, de l’orientation…
- Tendance accrue à s’isoler.
Évaluer l’autonomie grâce à la Grille AGGIR
La Grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupes Iso Ressources) est un outil de référence utilisé pour évaluer l’autonomie des plus de 60 ans. Ce questionnaire mesure la capacité physique et psychique à effectuer des activités du quotidien. Toilette, habillage, orientation, déplacement, langage… au total 17 activités sont examinées pour estimer si la personne « fait seule », « fait partiellement » ou « ne fait pas ».
Comment mettre en place cette évaluation ?
Cette évaluation peut être demandée par le médecin traitant. Si vous faites une demande d’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), une équipe du Département prend contact avec vous pour réaliser un entretien à votre domicile. Pour les résidents en EHPAD, c’est l’équipe de l’établissement qui s’en charge.
Pour quels résultats ?
Au final, la grille AGGIR situe la personne dans l’un des six groupes (Groupe Iso Ressource, ou GIR), noté de de 1 à 6. De GIR 1 à 4, la personne est considérée en perte d’autonomie et peut bénéficier de l’APA. Un GIR 5 amène à déclencher une aide ponctuelle. Un GIR 6 signifie que l’on est autonome.
A partir de ces résultats, il est possible de concevoir un plan d’aide à la mesure de vos besoins comprenant des aides humaines (aide au domicile, portage de repas…) et/ou des aides techniques (lit médicalisé, audioprothèse, déambulateur…).
La grille AGGIR, première étape pour répondre à la dépendance
Loïc a 75 ans et vit seul.
Hélène, sa fille, a remarqué qu’il était de plus en plus renfermé sur lui-même.
Il ne participe plus aux conversations. Il est moins dynamique
Un jour, sa fille reçoit un coup de fil d’un voisin. Son père a fait une chute en voulant changer une ampoule.
Loïc va bien, mais cela risque de se reproduire.
Hélène en parle à son médecin de famille. Que peut-on faire ?
Le médecin lui conseille de faire une demande d’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) pour organiser une aide à domicile.
Suite à la demande d’APA, un professionnel du Département rend visite à Loïc.
Le professionnel interroge Loïc sur ses activités quotidiennes en suivant la grille AGGIR. Ressent-il des difficultés pour les réaliser ?
Au final, il estime que Loïc est dans la catégorie GIR 4. Il a droit à l’APA.
Il lui propose un plan d’aide.
Une aide-ménagère viendra à son domicile 2 heures par semaine.
Il indique à Loïc un service de portage de repas.
Il conseille également à Loïc de s’équiper d’un appareil auditif.
Loïc suit ses conseils.
Après quelques mois, Hélène constate un vrai changement. Son père a repris goût aux conversations. Il revoit ses amis. Loïc lui avoue que grâce à l’appareil, les conversations lui paraissent beaucoup moins brumeuses qu’avant !
Faites le nous savoir :