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Les troubles anxieux chez les enfants peuvent être fréquents et ils peuvent se manifester de différentes manières selon l'âge, la personnalité et l'environnement de l'enfant. Ces troubles, s'ils ne sont pas détectés et pris en charge à temps, peuvent avoir des répercussions importantes sur le bien-être, la réussite scolaire et la socialisation de l'enfant.
Les symptômes des troubles anxieux chez les enfants peuvent être variés et souvent subtils. Ils peuvent se manifester sous forme de comportements physiques, émotionnels et cognitifs comme l’anxiété de séparation, des phobies, de la fatigue, des maux de tête, des tensions musculaires, des TOC ou encore l’isolement social.
Nous vous proposons une bande dessinée pour illustrer quelques symptômes des troubles anxieux chez les enfants dans le milieu scolaire. L'anxiété chez les enfants peut grandement affecter leur expérience scolaire, mais avec des stratégies adaptées, les enseignants peuvent jouer un rôle clé dans leur bien-être émotionnel. La collaboration avec les parents et les professionnels de santé est essentielle pour fournir un soutien adéquat à l'enfant.
Ces mesures permettront à l'enfant de s'intégrer pleinement à l'école tout en étant serein.
L’épilepsie est une maladie neurologique qui se manifeste par des crises d’épilepsie, causées par une activité électrique anormale dans le cerveau. Bien que les crises puissent varier d'un enfant à l'autre, il est essentiel de reconnaître les symptômes pour offrir une prise en charge adaptée et en toute sécurité.
Les crises d'épilepsie peuvent prendre différentes formes, allant des absences, où l'enfant semble "déconnecté" pendant quelques secondes, aux convulsions plus spectaculaires avec des mouvements incontrôlés des membres. D'autres symptômes incluent des épisodes de confusion, des comportements inhabituels, ou des mouvements involontaires du corps.
Pour les enfants atteints d'épilepsie, il est crucial d'évoluer dans un environnement scolaire sécurisant, avec des adultes bien informés capables de réagir de manière appropriée en cas de crise. Le personnel de l'école, les enseignants et les camarades de classe doivent être sensibilisés aux manifestations de l'épilepsie, en respectant toujours les souhaits des parents et de l'enfant en matière de communication.
Nous vous proposons une bande dessinée pour illustrer les principales recommandations :
Ces mesures permettront à l'enfant de s'intégrer pleinement à l'école tout en étant en sécurité.
Le diabète de type 1 est une maladie souvent source de stress. Ce stress, à son tour, peut perturber le contrôle de la glycémie, créant ainsi un cercle vicieux où le diabète et le stress s'influencent mutuellement. Dans cet article, nous explorerons l’impact de la maladie sur le stress et comment ce dernier affecte la glycémie. Nous proposerons également des stratégies pour améliorer la santé émotionnelle, essentielle à une gestion efficace du diabète.
La gestion quotidienne du diabète de type 1 peut présenter une lourde charge et impacter le bien-être émotionnel et mental des patients et de leurs proches.
En raison de son caractère chronique, cette pathologie impose une surveillance continue de la glycémie et de l’alimentation, ainsi qu’un suivi médical renforcé avec des ajustements thérapeutiques.
Vivre avec le diabète au quotidien peut s’avérer à la fois contraignant et stressant. De banales situations pour beaucoup, telles que la planification d’activités sportives ou l’organisation d’un voyage, nécessitent des adaptations réfléchies et peuvent devenir source de tension.
Les personnes ayant un diabète de type 1 expriment souvent des inquiétudes liées à leur pathologie. Par exemple, les épisodes d’hypoglycémie (chute brutale du taux de sucre dans le sang) peuvent être une véritable source d’angoisse. De plus, la crainte de complications à long terme (maladies cardiovasculaires, lésions rénales, atteintes nerveuses…) peut accentuer le stress et la détresse psychologique.
Ainsi, on comprend pourquoi les personnes atteintes de diabète de type 1 présentent plus de troubles liés au stress, tels que l’anxiété ou les problèmes de sommeil, que la population générale.
Bien que le diabète de type 1 soit un facteur de stress évident, chaque individu réagit différemment en fonction de sa perception de la maladie.
Certains le voient positivement, comme un défi à relever, ce qui peut leur donner un sentiment de contrôle et de motivation.
D’autres sont plus affectés par la maladie, ressentant un poids constant et une peur du futur.
Ces différences de réaction s’expliquent par divers facteurs, notamment les antécédents personnels ou encore le contexte dans lequel le stress survient.
Des études montrent que chez les jeunes diabétiques de moins de 18 ans, un environnement familial stressé conduit à une gestion moins efficace du diabète. Les conflits familiaux compliquent la maîtrise de la maladie.
En revanche, un bon soutien social et familial favorise un meilleur contrôle glycémique et un bien-être émotionnel accru. Ainsi, pouvoir compter sur son entourage est un atout précieux pour mieux gérer le diabète de type 1.
La réponse de stress est une adaptation naturelle de l’organisme face à une menace perçue. Pour se préparer à une réaction de fuite ou de lutte, le corps demande un surplus d’énergie, entraînant la production d’hormones de stress, comme l’adrénaline ou le cortisol. Ces hormones stimulent la libération de glucose, augmentant ainsi la glycémie (taux de sucre dans le sang). Ce déséquilibre glycémique peut persister sur une durée variable, rendant la gestion du diabète plus complexe.
Bien que le mode d’action et l’impact du stress sur la glycémie soient encore à l’étude, de nombreuses publications montrent que le stress influence significativement le contrôle glycémique et est corrélé aux niveaux d’HbA1c, un indicateur de l’équilibre glycémique des mois précédents.
Bon à savoir : le taux d’HbA1c (ou hémoglobine glyquée) permet d’évaluer l’équilibre glycémique des trois derniers mois grâce à un simple dosage sanguin. En général, il doit être inférieur ou égal à 7 % pour que le diabète soit considéré comme équilibré.
Un état émotionnel négatif ou une gestion difficile des émotions représente un facteur de risque de mauvais contrôle glycémique, au même titre que d’autres facteurs comme l’âge ou le statut social.
Inversement, les malades bénéficiant d’une amélioration de leur qualité de vie ou traversant des événements perçus positivement (mariage, naissance…) observent souvent une baisse de leur taux d’HbA1c, signe d’un meilleur contrôle de la glycémie.
Le lien entre le stress et le contrôle glycémique des personnes diabétiques est également indirect. En effet, le stress et l’anxiété peuvent entraîner une baisse d’attention dans le suivi du traitement.
De plus, le stress peut inciter à des comportements peu adaptés, tels que la consommation d’alcool, le tabagisme ou le manque d’activité physique, qui compromettent le maintien d’un bon équilibre glycémique.
Le stress ayant un impact significatif sur le diabète, il est essentiel d’apprendre à gérer l’anxiété et les émotions.
Cela ne vise pas uniquement à améliorer le bien-être mental, mais également à favoriser un meilleur contrôle de la glycémie. De nombreuses études ont mis en évidence des approches efficaces pour gérer le stress chez les personnes diabétiques.
Un accompagnement psychologique pour la personne atteinte et son entourage montre des résultats positifs sur le bien-être général et la qualité de vie perçue. Il favorise une meilleure observance du traitement et améliore la gestion de la glycémie. Citons, par exemple, les séances de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui s’avèrent efficaces pour réduire significativement les niveaux de stress et aider à maintenir une glycémie stable.
Un soutien social solide apparaît comme un facteur clé. En période de stress intense, il peut réduire les effets néfastes du stress sur l’HbA1c tout en contribuant à améliorer le bien-être émotionnel. Cet appui peut prendre diverses formes, certains trouveront du réconfort auprès de leur famille ou amis, tandis que d’autres pourront participer à des groupes d’échanges ou intégrer des associations de patients. Les professionnels de santé sont également en première ligne pour prodiguer conseils et soutien à chaque consultation.
Diverses approches complémentaires sont utiles au contrôle du stress et des émotions.
Des stratégies de maîtrise du stress par des techniques de respiration ou par la méditation permettent de réduire les tensions quotidiennes significativement.
Une action souvent oubliée dans un quotidien trépidant : prendre du temps pour soi.
Se permettre des moments de détente, lire, se promener dans la nature ou pratiquer des activités plaisantes sont autant d’actions qui peuvent s’avérer très efficaces pour atténuer le stress.
L’activité physique a un double intérêt :
L’activité physique ne se limite pas aux seules activités sportives. Sans être un adepte du sport, les mouvements peuvent très bien s’intégrer dans la vie quotidienne : jardiner, marcher, monter les escaliers plutôt que de prendre l’ascenseur, bricoler… Diverses options d'activités sont envisageables selon ses préférences et ses capacités.
Prendre soin de sa santé émotionnelle est essentiel pour mieux vivre avec le diabète de type 1. Apprendre à gérer le stress de manière proactive est crucial, non seulement pour améliorer le bien-être psychologique, mais aussi pour optimiser l’équilibre glycémique. En intégrant un soutien adapté, en adoptant des techniques de gestion du stress et des activités physiques régulières, il est possible d’améliorer à la fois le bien-être mental et le contrôle glycémique.
Le deuil est un processus normal devant une perte importante. Bien qu’il soit propre à chaque individu et peut être vécu différemment, il s’agit d’un processus complexe pouvant avoir un impact significatif sur la santé mentale. Dans certains cas, lorsque des symptômes physiques ou psychologiques se manifestent, on parlera de deuil pathologique. Reconnaître la douleur émotionnelle associée au deuil est essentiel pour comprendre les différentes phases de ce processus afin de prévenir des complications à long terme.
Le deuil se définit comme une profonde tristesse éprouvée au décès d’un proche, il s’agit d’un processus normal et nécessaire pour surmonter cette blessure émotionnelle. Pendant cette période difficile, il est essentiel d'être attentif à ses émotions et de ne pas les refouler. Il est également important de respecter le rythme du processus de deuil, sans chercher à précipiter les étapes.
La durée du deuil est propre à chacun et peut varier de plusieurs semaines à une année. Il est généralement caractérisé par plusieurs étapes et des symptômes qui évoluent avec le temps (1) :
Cette étape constitue la première étape du processus du deuil. Elle intervient à l’annonce du décès.
Cette étape constitue un mécanisme de défense, où le proche refuse de voir la réalité de la perte afin d’éviter la douleur liée à celle-ci. Bien que cette étape soit généralement de courte durée, elle peut persister chez certaines personnes.
Cette étape apparaît après la phase du déni où la personne se retrouve confrontée à la réalité ce qui engendre un sentiment de colère envers elle-même ou les autres.
La personne qui traverse le deuil peut ressentir un profond sentiment de tristesse et de désespoir face à l'absence du proche décédé. C'est une phase marquée par la perte de repères et la souffrance émotionnelle, mais elle est aussi essentielle dans le processus de deuil, car elle signifie l'acceptation de la réalité du décès.
L'étape de l'acceptation ne doit pas être sous-estimée, elle survient lorsque la personne commence à accepter la réalité de la perte et à se remémorer les souvenirs.
Cette étape constitue la dernière étape du processus du deuil, la personne endeuillée retrouve peu à peu son énergie, ses capacités, et entame un processus de reconstruction personnelle.
Le deuil peut se manifester de plusieurs manières sur le plan émotionnel et même physique. L'anxiété est l’un des signes fréquents durant le deuil, souvent liée à l'incertitude de l'avenir ou à la peur de vivre sans la personne décédée. Certaines personnes peuvent s’isoler pendant le deuil, se sentant alors en difficulté de se connecter avec les autres. Cette période de stress émotionnel peut notamment affecter le sommeil, pouvant avoir des répercussions sur le corps (2) tel qu’une fatigue extrême entraînant une faiblesse générale. De plus, des troubles de l’appétit et des troubles digestifs avec des maux d'estomac ou des nausées liés au stress peuvent également apparaître.
Consulter un professionnel de santé ou un psychologue durant ce processus peut être essentiel afin d’être accompagné pour faire face à la perte d’un proche mais aussi afin de prévenir des complications à long terme.
Si durant le processus de deuil, il est normal d’observer, de la tristesse, une perte d’appétit, un sommeil perturbé ou encore une fatigue plus importante, il est crucial de distinguer le deuil du deuil pathologique. En effet, dans certains cas, les personnes peuvent faire face à un deuil prolongé, dit « deuil pathologique » (3). Il s’agit d’une forme aggravée du deuil avec des émotions négatives qui se manifestent de façon excessive et persistante dans la vie de la personne endeuillée. On parlera de deuil pathologique lorsque la période de deuil s’étend au-delà d’un an.
Si les signes du deuil pathologique, comme ceux du deuil peuvent varier d’une personne à l’autre, certains symptômes doivent alerter et nécessiter la prise en charge par un professionnel de santé :
Bien que le deuil soit un processus long, une souffrance intense et prolongée qui persiste au-delà d’un an, voire des années, peut être un signe de deuil pathologique.
Un retrait marqué et prolongé des activités sociales, des relations amicales et familiales peut aussi alerter.
Une obsession constante à propos du décès, des pensées intrusives telles qu’une culpabilité exacerbée, des idées noires peuvent être des signes de deuil pathologique. De plus, l’incapacité à effectuer des tâches quotidiennes comme le travail ou l'entretien personnel peut également indiquer un deuil pathologique.
Troubles du sommeil, troubles de l’alimentation avec perte ou prise de poids significative, douleurs corporelles inexpliquées ou encore fatigue extrême persistante sont des signes d’alertes d’un deuil pathologique.
Le deuil est essentiel à la suite de la perte d'un être cher. Il est caractérisé par plusieurs étapes émotionnelles qui peuvent varier d'une personne à l'autre. Reconnaître et accepter ces étapes est nécessaire pour surmonter la douleur émotionnelle associée à la perte. Cependant, il est important de distinguer le deuil normal du deuil pathologique, afin de bénéficier d’un accompagnement par un professionnel de santé afin de faire face à cette épreuve.
Je m’appelle Magali, j’ai 47 ans, je suis mariée et maman de 2 filles.
Mon premier cancer a été diagnostiqué lorsque j’avais 11 ans de façon fortuite non pas par un dermatologue mais suspecté par un neuropédiatre qui me suivait pour l’épilepsie. J’avais une lésion suspecte sur l’avant-bras droit. Il m’a orienté vers un confrère qui a fait une exérèse de ce grain de beauté qui s'est avéré cancéreux. À cet âge-là, je ne savais pas vraiment ce que cela pouvait impliquer.
A l'âge de 32 ans, j’ai déclaré un deuxième cancer de la peau au coin de l'œil puis 10 ans plus tard, un troisième cancer de la peau sur le nez puis le cou et derrière l’oreille. L’an dernier, on m’a diagnostiqué à nouveau un cancer de la peau dans le dos.
Ça fait plusieurs années que je combats des cancers de la peau ainsi que 2 maladies auto-immunes : un lupus et une polyarthrite rhumatoïde.
J’avais une lésion persistante au coin de l'œil qui saignait et qui ne guérissait pas malgré toutes les crèmes cicatrisantes et apaisantes. Rien ne fonctionnait ! J’ai donc consulté un dermatologue qui m’a confirmé qu’il fallait enlever cette lésion de l'œil et m'orienter dans un service de chirurgie réparatrice de la face dans un hôpital de Marseille.
Ils ont décidé de faire une exérèse directe sans passer par la biopsie. Les résultats d’anapath ont bien démontré qu’il s’agissait bien d’un nouveau carcinome.
J’ai un phototype de peau très clair et je suis rousse avec une multitude de grains de beauté depuis le plus jeune âge. Je vis dans le sud où le soleil est omniprésent.
Ma grand-mère a eu plusieurs cancers de la peau (au visage également) ainsi que mon père.
J’étais très inquiète surtout par rapport à l’aspect esthétique car cela touchait mon visage. A 32 ans, je suis une jeune femme dans un âge charnière et se prendre en pleine face ce cancer a été compliqué. Je n’ai pas réalisé à ce moment-là les impacts que cela pouvait avoir.
Au niveau des cancers de la peau, il n’existe pas grand-chose à part l'œil avisé d’un dermatologue spécialiste de la peau et du dermatoscope. La biopsie est le seul moyen véritable de savoir si c’est cancéreux ou non. Il n’existe pas d’examens d’imagerie, d’IRM et de PET scan.
Depuis 2 ans, je suis dans un protocole expérimental. Je suis suivi par scanner Vectra 3D et le seul en France est à l’hôpital de la conception. Il s’agit d’un scanner à intelligence artificielle qui vient superposer les différentes images de la tête aux pieds.
Un dermatologue manie le robot pour mettre en exergue les grains de beauté, les lésions et les tâches. Il met en parallèle les images prises précédemment lors des précédents contrôles, afin de les comparer, et de suivre leur évolution.
Il y a 1 mois, j’ai réalisé le scanner qui a trouvé 861 lésions dont 5 qui ont attiré l’attention du médecin. Le dermatologue va alors checker les 5 à surveiller et apporter son jugement d’expert : est-ce qu’il doit y avoir une biopsie ? Est-ce qu’il faut faire une exérèse ? Est-ce que c’est stable et identique ?
Mon dernier cancer a été détecté par le Vectra 3d.
L’impact de la maladie c’est que je ne peux plus m’exposer normalement au soleil. Tout est réfléchi et prévu en fonction du soleil. Le soleil est mon meilleur ennemi, on perd de la liberté et de l'insouciance. J’ai longtemps pratiqué le tennis en extérieur entre 12h et 14h parfois, aujourd’hui, je ne peux plus m'exposer en plein soleil aux heures les plus chaudes même pour faire du sport car il n’y a aucun moyen préventif au niveau du cancer de la peau, si ce n’est celui d’éviter au maximum les rayons du soleil.
Suite à l'exérèse sur mon nez, j’ai eu à plusieurs reprises des traitements par chimiothérapie locale, il s’agit d’une crème prescrite à l'hôpital qui permet d’assainir et de minimiser au maximum les risques de récidive. J’ai également dû subir une chirurgie réparatrice pour mon nez. Mon chirurgien est venu effacer ma “corne de licorne” en allongeant et en aplatissant ma cicatrice. Cela a été réalisé plus de 2 ans après l'exérèse.
J’ai actuellement une surveillance tous les 3 mois et j’espère passer à 6 mois d’intervalle.
Oui bien sûr sur ma vie sociale et professionnelle. Aujourd'hui, je suis en invalidité. J'espère reprendre le travail rapidement en exerçant une activité qui ait un sens et une résonance en moi, car c’est mon projet numéro 1 à court terme.
Concernant ma vie personnelle, j’ai toujours essayé de faire en sorte que la maladie ne soit pas au centre de la famille afin de préserver mes proches.
Oui. Je suis quelqu’un de relativement résiliente. Étant donné que j’ai des problèmes de santé depuis toute petite (18 mois, brûlée au 3ème degrés, 4-5 ans : épilepsie)
Mon mental s’est donc forgé naturellement et ce, depuis très jeune. Je compare souvent mon mental à celui d’une sportive de haut niveau. Soit on s'effondre, soit on se relève et on avance. Moi, j’ai choisi la deuxième option, malgré mes peurs, mes craintes et les bas du quotidien.
Ce sont les assos qui se sont rapprochées de moi. Ça m’apporte et m’aide énormément de transmettre et de raconter mon parcours. Donner de l’espoir et d’autres possibilités, d’autres ouvertures, un autre visage à ceux qui sont touchés par la maladie.
Cela m’a également permis de mieux accepter et mieux comprendre le parcours que j’avais accompli.
Quand on est dedans, on n’a souvent pas d’autres choix que d’avancer sans réaliser vraiment ce que l’on vit.
Le fait d’en parler m’a permis d’ouvrir les yeux et de mesurer l’ampleur de ce que j’avais vécu.
Quel que soit le cancer qui vous touche, je crois qu’on a toutes et tous les mêmes peurs, les mêmes joies et les mêmes craintes. Il faut arriver à s’ouvrir aux autres et à en parler. La parole est libératrice. Il faut également apprendre à écouter sa petite voix intérieure, son intuition. Il ne faut pas rester dans sa bulle, il ne faut pas comparer son parcours à celui des autres, il faut faire confiance, en soi et en son équipe médicale.
En France, les cas de cancer de la peau ont triplé depuis 1990, avec désormais plus de 100 000 nouveaux diagnostics chaque année. Pourtant, aujourd’hui, nous pouvons agir efficacement pour limiter les risques de son apparition. Cet article vous plonge au cœur des causes, des facteurs de risque et vous présente les stratégies de prévention efficaces contre les cancers de la peau. Découvrez comment incorporer des gestes simples dans votre quotidien, pour renforcer votre protection face à cette maladie de plus en plus répandue.
Les cancers de la peau résultent d’altérations dans l’ADN cellulaire. Ces dommages génétiques déclenchent une croissance anormale et excessive des cellules cutanées, conduisant ainsi à la formation de tumeurs malignes.
De nombreuses recherches sont menées, notamment par la fondation ARC (Fondation pour la recherche sur le cancer), afin de comprendre les mécanismes biologiques et les raisons de l’augmentation des cancers de la peau.
Les principaux coupables sont les rayons ultraviolets (UV), qu’ils proviennent du soleil ou de sources artificielles. L’exposition excessive et répétée aux rayons UV est capable d’endommager l’ADN des cellules cutanées, augmentant de ce fait la probabilité de mutations génétiques et, par conséquent, le risque de cancer.
Le cancer de la peau peut toucher n’importe qui, même les plus jeunes. Cependant, des facteurs de risque rendent certaines personnes plus enclines à cette maladie.
Les personnes de teint clair, aux cheveux blonds ou roux, qui ont facilement tendance à souffrir de coups de soleil, sont plus susceptibles de développer un cancer de la peau.
Les individus possédant des antécédents personnels ou familiaux de cancers cutanés sont aussi particulièrement vulnérables.
Le risque est également plus élevé chez ceux qui possèdent un nombre important de taches de rousseur ou de grains de beauté, surtout si ces derniers sont grands (plus de 5 mm) ou de forme atypique.
Par ailleurs, l’exposition à certaines substances toxiques, comme l’arsenic, constitue aussi un facteur de risque d’être affecté par un cancer de la peau.
Pour réduire les risques de cancer de la peau, il est crucial d’adopter des comportements préventifs quotidiens :
Faites un usage raisonnable du soleil en évitant l’exposition entre 11 h et 16 h. Privilégiez des vêtements couvrants, et n’oubliez pas de vous couvrir également la tête (casquettes ou chapeaux).
Lors des expositions au soleil, appliquez une protection solaire à indice élevé et en quantité suffisante toutes les deux heures sur les parties du corps apparentes.
Les équipements pour bronzer de manière artificielle, comme les cabines de bronzage et les lampes solaires, représentent une source significative de rayonnement UV.
Certaines substances sont reconnues carcinogènes, c’est-à-dire qu’elles causent, ou peuvent causer, le cancer. Parmi elles, nous pouvons citer l’arsenic, la suie, ou encore le goudron de houille, un élément entrant dans la composition de shampooings traitants contre les pellicules et d’autres affections de la peau.
Effectuer des auto-examens de la peau joue un rôle crucial dans la lutte contre les cancers cutanés.
Une bonne connaissance de sa peau permet d’identifier plus aisément l’apparition d’une lésion ou d’un grain de beauté qui se distingue des autres, tel le « vilain petit canard ».
Savoir reconnaître les signes précurseurs d’un cancer cutané est crucial pour une prise en charge rapide et efficace. Les indices d’alerte diffèrent en fonction du type de cancer de la peau.
Le mélanome est un cancer de la peau peu fréquent, mais potentiellement grave s’il n’est pas pris en charge rapidement.
Il se manifeste soit par l’apparition d’une nouvelle tache sur la peau, soit par la transformation d’un grain de beauté existant.
Les signes à surveiller incluent :
L’apparition d’un ou plusieurs de ces signes ne confirme pas automatiquement la présence d’un cancer de la peau de type mélanome. Cependant, elle requiert une consultation médicale rapide pour évaluer la lésion.
Ils représentent 90 % des cas de cancers de la peau diagnostiqués en France. Ils se déclinent sous plusieurs formes, chacune avec ses signes distinctifs :
Ils peuvent adopter divers aspects comme une plaie ouverte persistante, une tache rougeâtre, une zone irritée pouvant former des croûtes et démanger, ou encore une petite excroissance, une bosse ou un nodule brillant.
Leurs formes sont également variées. Ils se manifestent parfois par des plaques rouges squameuses, des plaies ouvertes persistantes pendant des semaines, ou bien des lésions ressemblant à des verrues.
À côté de ces trois principales formes de tumeurs, différents types de cancers cutanés peuvent apparaître, mais ils sont beaucoup plus rares.
Citons par exemple un troisième type de carcinome : le carcinome à cellules de Merkel. Il provient de cellules de la peau appelées cellules de Merkel. Il est rare, mais agressif et se caractérise par un nodule sous-cutané, non douloureux, de couleur chair ou bleu-rouge.
Le dépistage du cancer de la peau est une étape cruciale pour une prise en charge précoce et efficace.
Une des clés de prévention et de dépistage repose sur l’auto-examen régulier de la peau, à effectuer au moins trois fois par an.
Une connaissance approfondie de sa peau améliore la capacité du patient à identifier rapidement les anomalies suspectes, optimisant ainsi l’efficacité dans la recherche de cancer cutané.
En cas de découverte de signes d’alerte par le patient, un avis médical doit être demandé rapidement.
En complément de l’auto-examen, une consultation annuelle chez un professionnel de santé, tel que le médecin traitant ou le dermatologue est recommandée. Ce dernier adapte la fréquence des contrôles de la peau en fonction des facteurs de risque individuels.
Au cours de la consultation, le professionnel de santé examine méticuleusement la peau de tout le corps afin de détecter d’éventuelles anomalies. Il peut utiliser un dermatoscope, un dispositif grossissant l’image de la peau pour analyser la zone concernée avec précision.
Le dépistage régulier, tant par l’auto-examen que par une consultation auprès d’un professionnel, joue un rôle majeur dans la lutte contre la maladie. En effet, plus le diagnostic du cancer de la peau est posé à un stade précoce, plus les chances de guérison sont élevées.
Lancée en 1998, la journée nationale de dépistage des cancers de la peau a été initiée par le Syndicat National des Dermatologues Vénéréologues (SNDV), avec le soutien du ministère de la Santé. Au fil des années, cette initiative, appuyée par l’Institut National du Cancer (INCa), s’est développée pour devenir une semaine entière dédiée à la prévention et à la sensibilisation au dépistage des cancers de la peau.
En 2024, le SNDV organise la 27e édition de cette campagne estivale, intitulée « Sauver sa peau ». Elle se déroulera du 10 au 16 juin à l’aide d’actions de communication numérique et d’affichages sur l’ensemble du territoire français.
Le but de cette semaine est de sensibiliser le public aux dangers du cancer de la peau et d’encourager les comportements préventifs. Elle met particulièrement l’accent sur la prévention du cancer de la peau face aux UV, notamment sur les lieux de travail.
La prévention est essentielle dans la lutte contre le cancer de la peau. En tant que patient, vous jouez un rôle clé.
En apprenant à identifier les facteurs de risque de mélanome ou de carcinome et en adoptant des comportements préventifs quotidiens, vous devenez un véritable acteur de votre santé.
De plus, la surveillance assidue de votre peau, grâce à des auto-examens réguliers et des consultations médicales, permet de repérer précocement des anomalies suspectes. Vous contribuez ainsi à une recherche de cancer cutané efficace, car elle facilite des interventions rapides, améliorant considérablement les chances de succès dans le traitement de la maladie.
Chaque année en France, entre 140 000 et 240 000 cancers de la peau sont diagnostiqués (1). Depuis 1980, leur incidence a nettement augmenté aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Cette augmentation est largement attribuée à l'engouement pour l'exposition au soleil, étant donné que l'exposition aux rayonnements UV est connue comme un facteur de risque majeur dans le développement de ces cancers cutanés. Leur détection précoce est essentielle pour accroître significativement les chances de guérison.
La peau constitue le plus grand organe du corps humain, elle pèse entre 4 et 10 kilos à l’âge adulte et s’étend sur près de 2m2 (2). La peau joue un rôle essentiel dans la protection contre les agressions extérieures, la régulation de la température corporelle mais aussi la perception sensorielle ou encore la synthèse hormonale.
La peau se compose de plusieurs parties (2) :
Le cancer de la peau survient lorsque des cellules cutanées subissent des mutations génétiques et se multiplient de manière anarchique, le plus souvent sous l’effet d’une exposition au soleil. Il existe deux principaux types de cancers de la peau (3).
ils représentent la forme la plus fréquente de cancer de la peau (4). Ils se développent généralement après 50 ans, sur les zones du corps les plus exposées telles que le visage, le cou, les épaules, les bras ou encore les jambes. Leur apparition est souvent liée à une exposition prolongée et excessive au soleil, où les cellules de la couche basale et épineuse de l’épiderme peuvent se transformer en carcinome. Dans la plupart des cas, les carcinomes sont facilement traitables. Cependant, certains types de carcinomes dit « épidermoïdes », présentent un risque accru de métastases (propagation et développement de lésions sur une autre partie que celle d’origine) s'ils ne sont pas traités précocement.
ils sont plus rares mais représentent le type le plus grave de cancer de la peau lié au risque de métastases plus important. Les mélanomes se développent à partir des cellules produisant de la mélanine (responsable de la pigmentation de la peau) : les mélanocytes. Il peut apparaître comme un nouveau grain de beauté ou par la modification, sous l’effet du soleil de l'aspect d'un grain de beauté déjà existant : couleur, forme ou taille.
Le rôle de la prévention est crucial. Lorsqu'il est détecté à un stade précoce, le cancer de la peau peut généralement être guéri avec succès. En revanche, un diagnostic tardif entraînera une diminution de l'efficacité des traitements disponibles et en quelques mois le mélanome peut se propager à d'autres parties du corps, formant des métastases. C'est pourquoi la détection précoce du cancer de la peau est essentielle, il est donc important de surveiller sa peau régulièrement. Voici quelques conseils pour préserver la santé de votre peau :
Il est essentiel de surveiller régulièrement votre peau et plus particulièrement à l’aspect de vos grains de beauté afin de détecter une modification de leur aspect. Pour cela vous pouvez vous aider de la règle ABCDE qui permet de reconnaître les signes d’un mélanome :
Il est recommandé d’examiner votre peau tous les trois mois environ et en particulier si vous présentez un niveau de risque de cancers cutanés plus élevé (5) (peau claire, nombreux grains de beauté et tâches de rousseur, antécédents familiaux, exposition au soleil prolongée,…).
Faites examiner votre peau régulièrement par un dermatologue, surtout si vous avez des antécédents familiaux de cancer de la peau ou si vous remarquez des changements inhabituels. Il est recommandé de se faire examiner une fois par an par un dermatologue suivant votre niveau de risque. Votre dermatologue effectuera un examen visuel de votre peau et notamment des grains de beauté pouvant être suspects, pour cela il pourra s’équiper d’un dermatoscope (loupe éclairante et hautement grossissante). Si votre peau présente un grand nombre de grains de beauté, il pourra alors les photographier afin de suivre leur évolution.
Dans la majorité des cas, les UV sont responsables des cancers de la peau. Pour cela adoptez les bons réflexes pour vous en protéger : privilégiez l’ombre, évitez une exposition entre 12h et 16h, couvrez-vous, appliquez une protection contre le soleil indice 50 toutes les 2 heures.
La détection précoce des cancers de la peau est cruciale pour améliorer les chances de guérison, notamment dans le cas des mélanomes. Avec une incidence croissante depuis 1980, attribuée en grande partie à l'exposition au soleil, la surveillance régulière de la peau et les consultations dermatologiques sont des mesures essentielles pour prévenir, détecter et traiter efficacement ces cancers cutanés.
Un cancer de la peau est une prolifération excessive et incontrôlée de cellules de la peau. Cette croissance pathologique résulte de dommages sur l’ADN qui provoquent des mutations cellulaires menant à la formation d’une tumeur maligne.
Il existe plusieurs types de cancers de la peau, aussi nommés cancers cutanés.
- Les carcinomes sont les plus fréquents et représentent 90 % des cancers cutanés diagnostiqués en France. Ils se développent à partir de cellules de la peau appelées kératinocytes et apparaissent principalement après 50 ans.
Deux formes de carcinomes se distinguent :
- Les mélanomes sont des tumeurs se formant à partir des mélanocytes : des cellules de la peau produisant la mélanine (pigment colorant de la peau). Cette forme représente 10 % des cancers cutanés. Elle est considérée comme la plus grave, car plus agressive, c’est-à-dire qu’elle évolue plus facilement en métastase.
Le rôle de la prévention est important, en effet plusieurs facteurs sont susceptibles d’augmenter le risque de survenue d’un cancer cutané.
L’exposition aux UV (rayons ultraviolets) joue un rôle crucial dans sa survenue. En effet, on estime qu’environ deux tiers des cancers de la peau seraient imputables à une exposition excessive aux UV, qu’ils soient d’origine naturelle (soleil) ou artificielle (cabines de bronzage). Des coups de soleil pendant l’enfance ou des expositions solaires répétées constituent un facteur de risque notable.
Par ailleurs, certaines caractéristiques individuelles augmentent le risque de cancers de la peau. La couleur de la peau, des yeux et des cheveux influence le niveau de menace : plus ils sont clairs, plus la personnes est considérée comme vulnérable. Un grand nombre de grains de beauté ou des antécédents familiaux ou personnels de cancers cutanés majorent également la susceptibilité au cancer de la peau.
Certains facteurs environnementaux favorisent l’apparition du cancer de la peau, en particulier une exposition répétée et importante aux rayons ionisants, tels que les rayons X ou gamma (utilisés en radiologie médicale). De même, le contact régulier avec certaines substances chimiques, comme l’arsenic et les dérivés de goudron, constitue un risque.
Les lésions varient selon les types de cancers cutanés. Elles peuvent apparaître sur n’importe quelles zones du corps, cependant elles sont plus fréquentes sur celles exposées au soleil.
La lésion cancéreuse peut se développer à partir d’un grain de beauté existant ou bien prendre naissance sur une peau dite « normale ».
Elle peut revêtir l’aspect d’une plaie qui ne guérit pas, d’une croûte ou encore d’un bouton persistant.
Un grain de beauté qui se démarque des autres par son apparence singulière, tel un « vilain petit canard », constitue un indicateur préoccupant. En effet, une personne présente habituellement un type de grains de beauté identique sur tout le corps.
Pour identifier les signes suspects, la méthode ABCDE constitue un outil précieux. Il s’agit de rechercher parmi les grains de beauté ces caractéristiques :
La présence d’un ou plusieurs de ces critères n’impliquent pas automatiquement l’existence d’un cancer de la peau. Cependant, cela justifie une consultation médicale rapide.
Il est essentiel d’examiner régulièrement sa peau et ses grains de beauté pour identifier tout changement ou caractéristique inhabituelle qui pourraient évoquer un cancer cutané.
Un auto-examen régulier améliore significativement le pronostic des cancers de la peau. Plus vite la tumeur est détectée, plus les chances de guérison seront élevées.
Astuce de surveillance : prenez régulièrement des photos de votre peau. Ces clichés serviront de référence pour observer et comparer l’évolution des grains de beauté au fil du temps.
En complément de l’auto-examen régulier, le médecin traitant ou le dermatologue inspecte la peau sur l’ensemble du corps.
Le dermatologue utilise un dermatoscope, un instrument grossissant, afin d’observer avec précision les détails de la peau.
En cas de besoin, le dermatologue peut réaliser une biopsie pour confirmer ou infirmer le diagnostic de cancer de la peau.
Cette procédure consiste à prélever un échantillon de l’anomalie, ou toute la lésion, sous anesthésie locale. Les tissus sont alors analysés au microscope pour une évaluation précise (analyse anatomopathologique).
En cas de diagnostic positif pour un cancer de la peau, diverses stratégies thérapeutiques peuvent être envisagées.
Le choix du traitement dépendra du type, de la taille, de la localisation et de la profondeur de la tumeur ainsi que des conditions physiques et de l’âge du patient.
La plupart des cancers de la peau sont traités par chirurgie.
Elle vise à éliminer totalement les cellules malignes pour prévenir la propagation et les récidives. Le chirurgien retire la lésion cancéreuse avec une marge de tissu sain environnant par sécurité. Dans certains cas, l’ablation d’un ganglion sentinelle complète l’exérèse de la tumeur.
Pour les lésions superficielles et peu étendues, la cryothérapie est un traitement parfois proposé. Elle consiste à « brûler » par le froid les cellules cancéreuses.
Dans certains cas particuliers, la radiothérapie constitue une possibilité de traitement. Elle détruit les lésions malignes grâce à des rayons (X, gamma, photons ou électrons).
En cas de métastases, de nouveaux traitements émergent, ils offrent des options souvent moins toxiques et peuvent être plus efficaces que les chimiothérapies traditionnelles : les thérapies ciblées attaquent spécifiquement les altérations des cellules cancéreuses tandis que l’immunothérapie active le système immunitaire pour lutter contre les cellules tumorales.
Je me prénomme Isabelle. J’ai 4 enfants et 2 petites filles de 8 et 4 ans. Je vis à Luriecq, une petite commune dans le département de la Loire (42) en région Auvergne-Rhône- Alpes.
J’ai été diagnostiqué en 2013 lors d’une consultation chez un neurologue pour une douleur au pouce gauche qui persistait. Peut-être un problème de canal carpien.
Alors que je boutonnais ma chemise avec difficulté, le spécialiste s’en inquiéta. Je lui ai répondu que depuis quelques mois je tremblais un peu de la main gauche et que je rencontrais des difficultés avec les gestes fins. Mais que mon généraliste m'avait dit qu’il s’agissait de tremblements essentiels et qu’il n’y avait pas de traitement.
Aussitôt le neurologue m’annonça qu’il penchait plus pour un syndrome parkinsonien et qu’il me prescrivait un DatScan (examen cérébral) pour éliminer d’autres pathologies. « On se revoit dès que vous avez fait l’examen. Au revoir Madame ».
Dès que je suis rentrée à la maison, j’ai cherché des informations sur internet. Je me suis vite rendu compte que je devais faire un tri, car je ne correspondais pas du tout à ce que je pouvais lire. Tout ramenait à des personnes de plus de 70 ans, à du handicap moteur assez lourd.
Je n’ai à ce moment-là que 45 ans. Je suis active. Je décide donc de me donner à fond dans mon travail, de profiter de tous les moments possibles avec ma famille. Comme si je n’avais pas de temps à perdre.
Pendant huit années environ, la maladie ne me gênera pas plus que ça. A l’heure actuelle, les symptômes les plus gênant pour moi sont la fatigue extrême et les douleurs que j’essaie de gérer au mieux avec de l’activité physique quotidienne. Yoga tous les jours à la maison à l’aide de tutos sur internet, et une fois par quinzaine à l’Association Groupant les Parkinsoniens de la Loire (AGPL) dont je suis adhérente, escalade en salle 1 ou 2 fois par semaine et randonnées dès que je peux.
La maladie de Parkinson a eu un impact social positif dans un premier temps, car je me suis investi énormément dans des activités en lien avec mon travail. J’ai pris des responsabilités au sein du CSE de mon entreprise et dans la défense des salariés. J’ai acquis de nouvelles compétences, j'ai élargi mon réseau de connaissances. Avec du recul, j’ai fait l’autruche. Il y a eu des conséquences à cela, car j’ai fait passer en second plan ma relation amoureuse qui a volé en éclat.
Au printemps 2023, j’ai eu besoin de prendre du recul. Je suis partie sur le Chemin de Compostelle. J’ai parcouru plus de 900 km à pied.
Aujourd’hui, je continue à avoir beaucoup d’activités car j’en ai besoin mais j’ai abandonné l’autruche. J’ai la chance d’avoir des enfants qui me soutiennent et qui acceptent ma soif de vivre les choses à fond et participent même à quelques challenges, par exemple le Chemin de Compostelle puisqu’ils sont venus à tour de rôle sur quelques étapes.
Pour synthétiser, le soutien de ma famille, l’activité physique, et entretenir des relations sociales saines font un combo qui me permet de garder le moral et de vivre au mieux avec la maladie.
Il y a un peu moins de deux ans, j’ai poussé la porte de l’Association Groupant les Parkinsoniens de la Loire (AGPL) dont les locaux sont à Saint Etienne, à une trentaine de km de chez moi. J’y ai trouvé des personnes qui « parlent le même langage que moi » : même si la plupart du temps on ne parle pas de la maladie mais on y trouve un sourire, une main, une activité. J’ai la chance de pouvoir donner du temps à l’association comme bénévole ce qui me permet de rendre un peu de ce qu’elle m’apporte.
Plus je m’investis dans le bénévolat, plus je me confronte à des idées fausses ou des stéréotypes concernant la maladie. Bon nombre d’entre nous, y compris des soignants, pensent que c’est une maladie réservée aux personnes âgées et que le tremblement est le principal symptôme ou encore qu’il s’agît d’une maladie rare.
Il faut savoir que la maladie de Parkinson est la deuxième maladie neuro dégénérative après la maladie d’Alzheimer. C’est aussi la deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte après les AVC. En France, il y a plus de 270 000 malades dont 17% ont moins de 50 ans. Près d’un malade sur deux est diagnostiqué vers 58 ans donc encore actif. On compte par ailleurs 25 000 nouveaux cas par an. Ce qui n’en fait pas une maladie rare.
Je n’envisage pas l’avenir avec Parkinson. Je vis au jour le jour en mettant tout en œuvre pour que la maladie ne progresse pas trop vite.
Pour un futur assez proche, je pense neuro-stimulation profonde ce qui me permettrait de gagner en qualité de vie pendant 10 à 15 ans.
Difficile de prodiguer des conseils aux personnes malades. On est tellement différents les uns des autres dans nos symptômes, nos ressentis.
S’il n’y en avait qu’un, ce serait bouger autant que possible, pratiquez du sport si vous pouvez sinon continuer à faire un peu de ménage, un petit bout de promenade le long du couloir de votre maison, allez voir vos amis…. En plus ça aère la tête donc on déprime moins.
En ce qui me concerne je repars sur le Chemin de Compostelle le 20 avril 2024 de Navarrenx jusqu’à Santiago en Espagne. Eh oui ! L’an dernier je devais marcher les 1600 km mais une blessure m’a obligé à rentrer chez moi. Je repars donc pour environ 900 km. Si vous voulez me suivre : page Facebook et Instagram : Mon chemin avec Parkinson. Merci à ceux qui me laisseront un petit message.
Je remercie www.mapatho.com et www.objectif-autonomie.fr de m’avoir permis de témoigner sur cette maladie.
La maladie de Parkinson est la deuxième cause de handicap moteur chez les adultes après les accidents vasculaires cérébraux. Elle affecte environ 170 000 personnes en France et concerne également les personnes âgées de moins de 50 ans, qui représentent 17% des patients. Dans cet article, nous aborderons les symptômes et les effets de cette maladie neurodégénérative ainsi que l'impact sur la vie quotidienne des personnes atteintes.
La maladie de Parkinson est un trouble neurodégénératif progressif qui affecte principalement le système nerveux central. Elle se caractérise par la diminution de la production de dopamine, un neurotransmetteur (substance chimique transmettant les signaux entre les neurones) essentiel pour le contrôle des mouvements et la régulation de l'humeur.
Le diagnostic de la maladie de Parkinson est principalement basé sur l'observation des symptômes caractéristiques et l'exclusion d'autres causes possibles (démence à corps de Lewy, syndrome parkinsonien, etc.). Les symptômes courants de la maladie de Parkinson comprennent :
Il est important de noter que le diagnostic de la maladie de Parkinson peut être complexe et peut nécessiter la consultation de plusieurs spécialistes. Un diagnostic précoce et précis permet d'initier rapidement un traitement approprié pour aider à atténuer les symptômes et à améliorer la qualité de vie du patient.
De plus, la maladie de Parkinson est une affection progressive qui débute avant même l'apparition des symptômes. Durant cette période, le cerveau compense les pertes neuronales grâce à sa plasticité (capacité d’adaptation du cerveau lui permettant de se « remodeler »).
Certains signes annonciateurs peuvent cependant être observés, tels que l'augmentation de la fatigue ou des difficultés de concentration.
Lorsque le diagnostic de maladie de Parkinson est avéré, un traitement est mis en place. Celui-ci permet une amélioration très nette pendant un certain temps. Durant cette période, appelée « lune de miel », les symptômes diminuent fortement et la qualité de vie du patient est grandement améliorée. Cette phase peut durer jusqu’à 10 ans. Lorsque celle-ci s’achève, des effets dits « On-Off » apparaissent. Lorsque l’effet du médicament est à son pic, c’est la phase « On », où le patient a moins de difficultés motrices, avec cependant des dyskinésies (mouvements involontaires anormaux). Les phases « Off » se caractérisent par des symptômes moteurs aggravés, (blocages, grande difficulté à la marche, risque très élevé de chute), entre 2 prises de médicaments. Le traitement doit donc être réparti de façon plus fréquente sur la journée afin d’éviter les phases « Off ».
Le maintien à domicile des patients atteints de la maladie de Parkinson est à la fois un défi complexe, mais aussi un objectif essentiel. Il implique une approche multidisciplinaire visant à assurer un environnement sûr et favorable au bien-être de la personne.
Des adaptations du domicile telles que des rampes d'accès, des barres d'appui et des dispositifs d'aide à la mobilité sont souvent nécessaires pour faciliter la vie quotidienne. De plus, une assistance médicale, paramédicale et sociale régulière, comprenant des soins infirmiers, une rééducation et un soutien psychologique, est cruciale pour répondre aux besoins changeants des patients et de leurs proches aidants. En favorisant le maintien à domicile, on encourage l'autonomie et la dignité des patients atteints de la maladie de Parkinson, tout en leur offrant un cadre familier, sécuritaire et rassurant.
Sport et maladie de Parkinson, quels bénéfices? Il est important pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson de maintenir leurs activités et leurs projets de vie, car cela a un impact bénéfique sur leur motivation, leur confiance en soi et leurs capacités. Les activités physiques, même modérées, sont particulièrement intéressantes car elles favorisent la libération de dopamine (messager chimique lié au plaisir, la motivation, la récompense) et améliorent les fonctions cognitives et motrices.
La prise en charge et le traitement de la maladie de Parkinson sont multidisciplinaires, incluant notamment la médication, la rééducation par la kinésithérapie, l'orthophonie et l'ergothérapie, ainsi que le soutien psychologique. Le rôle des proches et des aidants est également crucial pour aider les personnes atteintes à s'adapter à leur nouvelle vie et à gérer au mieux la maladie.
De plus, dans la maladie de Parkinson, la stimulation physique et cognitive revêt une importance cruciale pour atténuer les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients. L'exercice physique régulier aide à renforcer les muscles, à améliorer l'équilibre et la coordination, et à ralentir la progression de la maladie.
En parallèle, la stimulation cognitive, à travers des activités telles que des jeux de mémoire, des puzzles et des conversations stimulantes, contribue à maintenir les fonctions cérébrales et à préserver l'indépendance fonctionnelle. Cette approche globale, combinant exercices physiques et mentaux, offre un soutien essentiel aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson, favorisant ainsi une meilleure qualité de vie et une gestion plus efficace des symptômes.
Cette question est au cœur de nombreuses recherches et discussions dans le domaine médical. Bien qu'il n'existe actuellement aucun traitement curatif pour cette maladie neurodégénérative, certaines thérapies médicamenteuses et interventions chirurgicales peuvent en effet aider à atténuer les symptômes et à ralentir sa progression. Ainsi, poursuivre les recherches est crucial pour développer de nouvelles approches thérapeutiques visant à ralentir davantage la progression de la maladie.
Pour améliorer le quotidien des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, plusieurs conseils pratiques peuvent être précieux. Tout d'abord, maintenir une routine quotidienne régulière peut aider à minimiser les fluctuations des symptômes.
Ensuite, l'exercice physique, modéré et régulier, adapté aux capacités individuelles, est bénéfique pour renforcer les muscles, améliorer l'équilibre et favoriser le bien-être général. De plus, l'utilisation de stratégies de gestion du temps et de l'organisation peut faciliter les activités quotidiennes.
Enfin, rester connecté avec des proches et rejoindre des groupes de soutien peut offrir un précieux soutien émotionnel, au patient comme à son entourage. En combinant ces conseils, il est possible d'améliorer significativement la qualité de vie des personnes vivant avec la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson représente un défi complexe. Elle impacte bien évidemment les personnes touchées mais aussi leurs proches. Cependant, une approche multidisciplinaire axée sur la compréhension des symptômes, une organisation adaptée et un soutien à différents niveaux peut considérablement améliorer la qualité de vie des patients. Des ajustements dans divers aspects de la vie quotidienne, notamment pour le maintien à domicile, sont essentiels pour répondre aux besoins spécifiques des personnes atteintes de Parkinson.
De plus, l'importance de la stimulation physique et cognitive ne doit pas être sous-estimée. Celle-ci offre de réelles opportunités de progrès, notamment dans la gestion des symptômes et le bien-être général. Ainsi, en adoptant une approche globale, il est possible d'améliorer considérablement la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Parkinson, leur permettant de vivre de manière plus autonome et plus digne.
Pour en apprendre davantage, n’hésitez pas à découvrir un témoignage sur la maladie de Parkinson.