Fatigue, stress, maladie… aider, c’est aussi s’exposer
Être aidant, ce n’est pas seulement faire preuve de bonne volonté. C’est aussi une charge nouvelle qui peut affecter votre santé. Même les plus organisés accumulent de la fatigue. Le moral est mis à rude épreuve. Il est difficile de voir un proche perdre son autonomie. On met de côté ses propres émotions pour mieux aider, même si intérieurement on est bouleversé. Beaucoup ressentent également de l’insécurité et du stress. Face à la fragilité de votre proche, vous ne disposez pas de toutes les réponses, et cela est naturellement stressant.
Un questionnaire pour évaluer la charge de travail en tant qu’aidant
Très souvent, on s’oublie soi-même
De manière générale, les aidants ont tendance à négliger leur propre besoin d’aide. C’est une attitude naturelle de déni. « C’est mon mari qui a besoin d’aide, pas moi », entend-on souvent. Plus la maladie et/ou la perte d’autonomie évoluent, plus les tâches s’ajoutent et sont complexes. Vous pensez pouvoir tout assumer. En réalité, vous entamez votre propre capital santé.
Insomnie, découragement et tristesse, prise croissante de médicaments, inattention, manque de vie sociale… si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, il est temps de prendre soin de vous.
Se préserver au quotidien
N’hésitez pas à demander de l’aide auprès du Centre Communal d'Action Sociale. L’aide-ménagère à domicile et le portage de repas par exemple libèrent du temps pour mieux vous concentrer sur votre proche. Les associations d’aidants sont d’excellents conseils pour vous organiser.
Accordez-vous des pauses, pour vous reposer et retrouver votre équilibre propre. Comment faire ? Planifiez une heure par jour, un temps de sieste, de shopping, de promenade. Surtout notez-le dans votre agenda : cela doit avoir la force d’un rendez-vous à ne pas manquer. Un vrai réflexe de vie.
Vos proches sont aussi un appui. Proposez-leur d’organiser une activité en commun, une fois par semaine, comme un cinéma, une exposition, un cours de gym. L’objectif est d’occuper votre esprit avec d’autres centres d’intérêt.
Bon à savoir
C’est bon signe : le rôle des aidants est de plus en plus reconnu en France. Un droit au répit leur a été accordé en France depuis fin 2018. L’objectif : vous permettre de souffler grâce à des solutions de remplacement pour aider votre proche. En savoir plus.
Prenez le temps de vous soigner
Si vous-mêmes avez besoin d’être hospitalisé, ne repoussez pas l’échéance. Des solutions de relais sont possibles. Une aide ponctuelle peut être accordée, afin de vous remplacer durant votre hospitalisation et votre convalescence.
Cette aide peut financer :
- un hébergement temporaire de la personne aidée, en établissement médico-social pour une courte durée
- la présence de personnes relais à domicile.
Deux interlocuteurs pour l’obtenir :
- la MDPH pour les aidants de personnes en situation de handicap
- le Service Départemental de la Solidarité Et de l’Insertion (SDSEI) pour les proches d’une personne âgée.
Si cela est possible, planifiez le plus en amont possible votre hospitalisation, afin d’avoir davantage de possibilité d’accueil pour votre proche.
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