De quoi parle-t-on ?
Le cancer de la prostate est une tumeur maligne développée à partir de cellules de la prostate, glande de l'appareil génital masculin. Elle est située sous la vessie, en avant du rectum et sécrète une partie du liquide qui, avec les spermatozoïdes produits par les testicules, compose le sperme.
Il s’agit du cancer le plus fréquent chez l'homme :
- 26 % de l’ensemble des cancers masculins
- 66 % des personnes touchées sont âgées de 65 ans et plus
- C’est un cancer dit de bon, voire de très bon pronostic, avec un taux de survie à 5 ans de plus de 90 % à condition d’être pris en soin précocement en cas de forme agressive
Les causes et les symptômes de la maladie
L’histoire de la maladie est encore assez méconnue à ce jour. Néanmoins, quelques facteurs ont été démontrés comme augmentant les risques de développer ce cancer. Il s’agit :
- De l’âge (après 55 ans) qui constitue le facteur de risque principal de la maladie
- De facteurs génétiques
- D’antécédents de cancer similaire dans la famille
- De facteurs ethniques et/ou environnementaux. L’incidence du cancer de la prostate est plus élevée en Europe et aux États-Unis qu’en Asie par exemple.
Le cancer de la prostate n’occasionne pas de symptômes particuliers, notamment aux premiers stades de la maladie. Lorsqu’il évolue, il peut engendrer des troubles urinaires comme des besoins fréquents et/ou urgents d’uriner, des difficultés à uriner, la sensation de ne pas avoir complètement vidé sa vessie après avoir uriné, des brûlures ou une douleur en urinant.
A noter : ces symptômes peuvent être causés par d’autres maladies non cancéreuses de la prostate comme l’hypertrophie bénigne de la prostate (augmentation du volume de la prostate) ou une prostatite (inflammation de la prostate).
La maladie peut également engendrer des troubles sexuels. Si la tumeur continue de s’étendre, des douleurs au niveau des os du dos, du bassin ou des jambes peuvent survenir, accompagnées d’une fatigue et d’une perte de poids.
Dépistage et pose du diagnostic
Les symptômes de la maladie n’étant pas spécifiques, des examens plus poussés sont nécessaires pour poser le diagnostic du cancer de la prostate. Celui-ci se déroule en plusieurs étapes en cascade, dépendantes les unes des autres :
1. Un entretien avec le médecin
Ce dernier évalue l’état de santé général de la personne, ses antécédents personnels et familiaux (en particulier de cancer de la prostate), l'existence de symptômes pouvant évoquer une anomalie de la prostate (troubles urinaires, sexuels, douleurs osseuses).
Si la personne ne présente pas de symptômes évocateurs, même en présence de facteurs de risque, la poursuite des investigations de dépistage n’est pas recommandée.
2. Des examens cliniques et biologiques
Les deux critères – présence de symptômes et d’au moins un facteur de risque – sont réunis, deux examens complémentaires sont alors prescrits :
- Le toucher rectal pour vérifier l’aspect de la prostate (présence d’irrégularités),
- Puis un dosage sanguin des PSA, (Antigène Prostatique Spécifique), substance produite par la prostate.
3. Un prélèvement organique
Le toucher rectal constitue l’examen principal. Si ce dernier s’avère anormal, une biopsie de la prostate est alors réalisée pour valider définitivement le diagnostic de cancer, quel que soit le résultat du dosage des PSA. En cas de toucher rectal normal, le taux de PSA doit être suffisamment élevé pour systématiser la réalisation de la biopsie. La biopsie consiste a prélevé un morceau de la prostate pour en analyser les cellules.
4. Le diagnostic final
C’est cette analyse microscopique des cellules prélevées lors de la biopsie qui permet de poser définitivement le diagnostic de cancer. Néanmoins, il s’agit d’un examen lourd c’est pourquoi il n’arrive qu’en troisième intention de la stratégie de dépistage.
Les mesures de prévention du cancer de la prostate
Le cancer de la prostate étant plus fréquent avec l’avancée en âge, un suivi médical régulier permet au médecin de se tenir informer de l’apparition éventuelle de symptômes et de mettre en place de façon précoce les examens complémentaires de dépistage si nécessaire.
Tout comme il n’y a pas de symptômes spécifiques de cette maladie, on ne connait pas non plus à ce jour de facteurs protecteurs ayant fait leurs preuves pour empêcher l’apparition de ce cancer. Néanmoins, une alimentation équilibrée (sans excès de graisses saturées et animales, riche en fruits et légumes) couplée à une activité physique régulière permet, comme dans beaucoup d’autres cancers, de favoriser une bonne santé le plus longtemps possible.
Il est par ailleurs possible de vivre tout à fait convenablement avec ce cancer et le traitement dit curatif, qui permet de supprimer le cancer, n’est pas toujours recommandé.
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