Le diabète est une maladie chronique qui se définit par un excès de sucre dans le sang communément appelé l’hyperglycémie. Le diabète de type 2 (DT2) est la forme la plus fréquente.
En 2020, 5,3% de la population est traitée pour un diabète par médicament, ce qui représente plus de 3,5 millions de personnes. Ces chiffres ne représentent pas la réalité car on estime à 20 à 30% des diabétiques adultes qui ne seraient pas diagnostiqués.
Ce qui se passe dans le corps
Le Diabète de Type 2 est une forme de diabète qui concerne 92% des diabétiques. Elle apparaît de façon générale après 40 ans et est en forte progression. Le Diabète de Type 2 est lié à l’insuline, une hormone produite par le pancréas qui est chargée de maintenir un niveau correct de glycémie (taux de sucre dans le sang) en facilitant la pénétration du glucose dans les cellules (leur principal carburant).
Dans le cas du diabète de type 2, une diminution à la sensibilité des cellules de l’organisme à l’insuline s’installe empêchant leur captation du glucose et augmentant ainsi son taux dans le sang.
Le pancréas va dans un premier temps fabriquer de plus en plus d’insuline pour pallier ce phénomène.
Après plusieurs années, il ne peut plus tenir le rythme, et n’arrive plus à fabriquer assez d’insuline pour réguler le taux de sucre dans le sang. L’hyperglycémie devient constante et les complications peuvent apparaître.
Des facteurs de risque identifiés
Le diabète de type 2 est lié à l’évolution de nos modes de vie notamment à l’alimentation trop riche en graisses et en sucres et au manque d’activité physique.
Des facteurs de risque sont clairement identifiés :
- Le surpoids
- L’obésité abdominale : un périmètre abdominal supérieur ou égal à 94 cm pour les hommes et 80 cm pour les femmes
- La sédentarité
- L’hypertension artérielle
- La consommation de tabac
- Un taux de graisses trop élevé dans le sang (triglycérides, cholestérol)
- L’avancée en âge
- Le facteur génétique : l’un des parents proches (père, mère, frère ou sœur) est ou a été atteint par le diabète de type 2. Toutefois cette composante ne suffit pas, elle doit être associée à d’autres causes liées au mode de vie citée précédemment.
La plupart des facteurs favorisants du DT2 peuvent être évités par des actions de prévention comme une alimentation équilibrée et saine, un maintien du poids correct, une activité physique régulière, une réduction de stress, une vie sans tabac.
Des symptômes au diagnostic
Dans un premier temps, le DT2 est silencieux. Puis des symptômes apparaissent tels que la fatigue, une soif intense, des mictions fréquentes (aller uriner), une vision trouble, une perte de poids.
Le DT2 peut être découvert de façon inopinée à l’occasion d’une prise de sang ou devant des signes d’alerte. La glycémie normale se situe autour de 1 gramme par litre de sang à jeun.
Le diagnostic est souvent trop tardif, les dégâts liés à l’hyperglycémie ont déjà commencé.
Des mesures pour contrôler l’évolution de la maladie
La prise en charge du DT2 se résume à 3 mesures principales à mettre en place de façon graduée :
- Une amélioration de l’hygiène de vie : une perte de poids, une activité physique régulière (il est conseillé une activité physique de 30 min, 5 jours par semaine) et une alimentation équilibrée. Un accompagnement par des professionnels de santé peut être sollicité : diététicien(ne), professionnel de l’activité physique adaptée.
- Un traitement médicamenteux : des molécules seules ou associées aident à contrôler la glycémie.
- Un traitement par injection sous-cutanée d’insuline. Si malgré ces mesures précédentes et lorsque la capacité du pancréas s’est épuisée au fil des années, le recours à des injections d’insuline peut être nécessaire pour réguler la glycémie. Il existe une variété d’insulines à action lente ou rapide qui permet d’adapter ce traitement à toutes les situations.
Prévenir les complications
Pour prévenir les complications, il faut apprendre à gérer la maladie au quotidien :
- Cela passe par une surveillance de sa glycémie et de l’efficacité des mesures mises en place. Des dispositifs d’auto-surveillance existent pour vous permettre, après un temps d’apprentissage, de suivre l’évolution de votre glycémie au quotidien en la mesurant vous-même. C’est un point primordial car l’adaptation du traitement en dépend. Cela évite également les situations d’hypoglycémie (taux de sucre trop faible dans le sang) ou d’hyperglycémie (taux de sucre trop élevé dans le sang) qui peuvent conduire à des malaises.
- Dans l’autosurveillance, vous devez aussi observer et prendre soin de vos pieds. Les complications au niveau des pieds peuvent être liées à une mauvaise circulation sanguine dans les jambes et à une diminution de la sensibilité qui les rendent plus vulnérables aux petits traumatismes. La peau devient aussi plus fragile ce qui peut favoriser des plaies plus profondes (comme le mal perforant plantaire). Il est important d’inspecter ses pieds tous les jours, de veiller à une hygiène locale satisfaisante et de les faire examiner par un médecin au moins une fois par an.
- Un suivi médical régulier permettra de détecter une neuropathie diabétique : l’hyperglycémie peut endommager les nerfs. Cela peut se manifester par des fourmillements, engourdissements, crampes, diminution de la sensibilité au toucher ou à la chaleur.
Le suivi doit se compléter :
- D’un bilan ophtalmologique (fond d'œil) pour surveiller l’apparition d’une rétinopathie, d’un glaucome ou d’une cataracte qui peuvent entraîner des troubles de la vision voire une cécité.
- De bilan sanguin et urinaire pour surveiller la fonction rénale à la recherche d’insuffisance rénale, mesurer le taux de cholestérol (risque cardio-vasculaire : AVC, infarctus du myocarde) et le taux d’hémoglobine glyquée (hémoglobine sur laquelle s'est fixée une molécule de glucose, mesure l'équilibre générale du diabète sur les derniers mois).
- D’un bilan dentaire pour dépister des problèmes aux gencives.
- D’un électrocardiogramme (ECG) pour vérifier le bon fonctionnement du cœur et dépister une complication cardiaque.
Le DT2 s’inscrit dans le dispositif des affections de longue durée (ALD) de l’assurance maladie qui prend en charge l’ensemble des soins et des traitements relatifs à la maladie et à ses complications. Les démarches s’effectuent avec votre médecin traitant.
Le service d’accompagnement SOPHIA
Le service gratuit SOPHIA de l’assurance maladie peut vous accompagner, sous certaines conditions, à comprendre la maladie, les traitements, la surveillance, prévenir les complications, adapter votre alimentation et pratiquer une activité physique adaptée.
Pour y accéder vous devez être pris en charge en affection longue durée (ALD) pour votre diabète ou pour une autre maladie, avoir plus de 18 ans, avoir au moins 3 prescriptions par an de médicaments contre le DT2 et avoir déclaré un médecin traitant.
Une équipe d'infirmiers-conseillers en santé à votre écoute au 0 809 400 040 (service gratuit + prix appel) du lundi au vendredi de 9 h à 19 h et le samedi de 9 h à 13 h.
Faites le nous savoir :
Ministère du travail, de la santé et solidarités (sante.gouv.fr) : Diabète
Inserm : Diabète de type 2
L'Assurance Maladie (ameli.fr) : Diabète de l'adulte
Diabète Occitanie : Prévention du diabète
Vaincre le diabète : CEED (Centre Européen d'Etude du Diabète)