Saviez-vous que la maladie de Parkinson est le deuxième trouble neurologique dégénératif le plus courant, juste après la maladie d’Alzheimer ? Cette pathologie progressivement invalidante affecte plus de 170 000 personnes en France. Ensemble, explorons ses mystères : de ses premiers signes aux options thérapeutiques, sans oublier les adaptations nécessaires pour améliorer la qualité de vie des malades.
Qu’est-ce que la Maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une affection neurologique dégénérative chronique.
Elle se caractérise par la destruction progressive des neurones à dopamine (une molécule servant de messager entre les neurones), dans une zone du cerveau appelée « substance noire ».
La maladie affecte également d’autres réseaux neuronaux, ce qui expliquerait la résistance au traitement et l’apparition de symptômes qui ne sont pas directement liés à la carence en dopamine.
Les origines exactes de la maladie demeurent incertaines.
Le processus de vieillissement, qui entraîne naturellement une dégradation neuronale, constitue le principal facteur de risque. Cependant, des cas précoces de la maladie existent, survenant avant l’âge de 50 ans. Ils sont le plus souvent dus à une maladie génétique rare.
Par ailleurs, les études soulignent l’influence significative des conditions environnementales sur le développement de la maladie. En zone rurale, l’exposition aux pesticides est fréquemment incriminée, tandis que dans les milieux industriels, les expositions prolongées à des solvants organiques et aux métaux lourds tels que le mercure, le plomb et le cadmium sont considérées comme facteurs de risque.
Remarque : La maladie de Parkinson est aujourd’hui reconnue comme maladie professionnelle du régime agricole en raison du risque avéré lié à l’exposition aux pesticides et à d’autres substances employées en agriculture, notamment les biocides et les produits antiparasitaires vétérinaires.
Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson débute de manière souvent imperceptible. Les premiers signes cliniques se manifestent lorsque 50 à 70 % des neurones producteurs de dopamine sont détériorés. À ce stade, le cerveau ne parvient plus à compenser la perte.
Une période « pré-symptomatique » peut ainsi s’étendre sur de nombreuses années.
La maladie est typiquement caractérisée par une triade de symptômes moteurs :
- le tremblement au repos,
- l’akinésie, qui se traduit par des difficultés à initier les mouvements ainsi qu’une lenteur et une pauvreté dans leur réalisation (marche lente et hésitante, visage pauvre en mimiques, problème dans les activités fines : écriture, boutonnage…),
- l’hypertonie, qui correspond à une rigidité excessive des muscles. Elle peut entraîner des douleurs et altérer la posture.
Ces symptômes ne se manifestent pas simultanément et varient en intensité.
Les signes initiaux de la maladie affectent généralement un seul côté du corps et deviennent progressivement bilatéraux, tout en gardant une asymétrie marquée, avec une intensité plus élevée d’un côté.
De plus, chez 70 % des malades, l’affection s’accompagne d’autres symptômes non moteurs, reflétant sa complexité : troubles de l’équilibre, troubles cognitifs, problèmes de sommeil, douleurs, état dépressif, fatigue, perte d’odorat (anosmie)…
L’affection s’aggrave au fil du temps, devenant petit à petit invalidante. Les troubles compromettent la qualité de vie, l’indépendance et réduisent la vie relationnelle et professionnelle du malade.
Comment se faire diagnostiquer ?
Le diagnostic de la maladie de Parkinson est complexe. En effet, les symptômes ne sont pas spécifiques de la maladie, et varient d’une personne à l’autre.
Le diagnostic s’appuie principalement sur un ensemble d’évaluations cliniques (examen et interrogatoire). Aucun test biologique ou imagerie médicale n’offre une confirmation absolue du diagnostic.
Dans certains cas, le recours à des examens d’imagerie cérébrale tels que l’IRM ou le scanner cérébral aide à affiner le diagnostic en éliminant la possibilité d’autres maladies.
Une réponse positive à un traitement augmentant la dopamine, associée au caractère évolutif de l’incapacité, contribue à renforcer le diagnostic initial.
Maladie de Parkinson, quelle prise en charge ?
La maladie de Parkinson nécessite une prise en charge multidisciplinaire intégrant neurologues, médecins généralistes, infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux, etc.
Son approche globale combine traitements médicamenteux et interventions non pharmacologiques. L’évolution de l’affection requiert une adaptation continue des soins, basée sur une coordination étroite entre les divers professionnels de santé (en milieu hospitalier, en pratique libérale ou à domicile). Leur collaboration optimise à la fois le bien-être des patients et de leurs proches.
Les associations de patients jouent également un rôle clé dans le soutien indispensable, renforçant le réseau d’aide autour du malade.
Maladie de Parkinson, quels traitements ?
Les traitements médicamenteux prescrits ne guérissent pas l’affection et n’empêchent pas l’avancée de la détérioration neuronale.
Ils visent à atténuer les symptômes moteurs en palliant le manque de dopamine dans le cerveau.
Le neurologue et le médecin généraliste choisissent les traitements adaptés en considérant l’âge du malade et l’impact de la maladie de Parkinson sur ses activités quotidiennes.
La thérapie est continuellement ajustée en fonction de l’évolution de la maladie. À un stade avancé, lorsque les traitements oraux deviennent insuffisants, d’autres options sont proposées en complément, comme des perfusions sous-cutanées de médicaments ou encore la Stimulation Cérébrale Profonde. Cette neurochirurgie consiste à stimuler des zones cérébrales spécifiques grâce à la pose d’électrodes dans le cerveau.
Soins de support ?
Des mesures supplémentaires, parallèlement aux traitements spécifiques, contribuent à améliorer la qualité de vie des personnes touchées par la maladie de Parkinson.
- La rééducation joue un rôle crucial, notamment la kinésithérapie. Elle aide à maintenir la mobilité, l’équilibre et à prévenir les chutes.
- La pratique d’une activité physique régulière, combinée à la kinésithérapie, influence significativement l’évolution de la maladie. Retrouvez davantage d’information sur les relations entre sport et maladie de parkinson.
- L’intégration de l’Activité Physique Adaptée (APA) est également essentielle, proposant des exercices sur mesure qui respectent les limites et les besoins spécifiques de chaque individu.
- L’orthophonie participe à la prévention et la correction des troubles cognitifs, des difficultés de parole et de déglutition ainsi qu’aux problèmes d’écriture.
- L’ergothérapie favorise l’autonomie du malade en rendant plus aisées les activités quotidiennes et domestiques.
- Un accompagnement psychologique est également crucial tant pour les patients que pour leurs proches.
Cette approche globale et multidisciplinaire vise à accompagner efficacement les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, assurant une gestion optimisée de leur état de santé.
Elle se focalise sur la préservation de la qualité de vie et de l’autonomie des patients, contribuant significativement à l’amélioration de leur bien-être général.
Faites le nous savoir :
Ameli.fr. Maladie de Parkinson
CHU de Lyon. Maladie de Parkinson
France Parkinson : franceparkinson.fr
Haute Autorité de Santé. Guide du parcours de soins maladie de Parkinson.
Inserm. Maladie de Parkinson
Organisation mondiale de la Santé. Maladie de Parkinson